Défendre les libertés démocratiques !
Mardi 16 octobre 2018, les locaux du Parti de Gauche, celui de La France Insoumise et le domicile de Jean-Luc Mélenchon, ont été perquisitionnés dans des conditions problématiques : déploiement policier disproportionné (une centaine d’agents armés...), pour une enquête préliminaire en présence non pas d’un juge d’instruction mais d’un Procureur nommé par le Garde des Sceaux, empêchement illégal, pour les représentants de la France Insoumise, d’assister à la perquisition dans leurs locaux, absence de procès-verbal... ; c’est dans ces conditions que s’est exprimée la colère de J-L. Mélenchon et d’autres parlementaires de la FI.
Depuis, une campagne de presse intense est menée, et des procédures judiciaires sont entamées contre les dirigeants de La France Insoumise, mesures qui frôlent l’indécence et font peser de graves dangers sur les libertés démocratiques, dans la foulée des décisions et projets liberticides de la bourgeoisie et de son mandataire Emmanuel Macron.
Les perquisitions ont été mises en scène dans des conditions qui pouvaient être évitées, et qui l’ont été lorsqu’il s’agissait de Nicolas Sarkozy, pourtant suspect de délits plus graves, sur la base d’une accusation plus étayée. Or il faut se rappeler qu’une campagne sourde a lieu pour le soustraire à la justice (sans compter ce qui a déjà été abandonné).
Contrairement à ce que prétendent certains "syndicats" de policiers – toujours prompts à justifier les violences policières -, le Parquet de Paris et le Premier Ministre, ce que les incidents actuels soulignent, ce n’est pas la prétendue "violence" de Jean-Luc Mélenchon, mais celle de la police et du Parquet s’attaquant à l’appartement d’un député et au local d’un mouvement politique d’opposition, avec la démonstration de « toute-puissance » que la police met en œuvre chaque fois qu’elle le peut.
Le PCRF condamne fermement l’attitude des policiers et magistrats qui étaient présents. Il considère que ces perquisitions constituent une agression contre ceux et celles qui ont cru et croient que la France Insoumise apporte une perspective, et il leur témoigne sa sympathie tout en réaffirmant que le capitalisme ne peut être amendé et qu’il n’y a pas d’autre chemin que de le renverser pour le remplacer par le socialisme-communisme.