https://www.traditionrolex.com/9
Nouveau scandale à Orpea - Parti Communiste Révolutionnaire de France

Nouveau scandale à Orpea

Le manque d’attractivité des métiers médicaux, paramédicaux et médico-sociaux s’aggrave par une nouvelle affaire chez Orpea. Groupe privé français spécialisé dans la gestion d’une chaîne d’EPHAD et de maisons de retraites, Orpea fait face à des retards de paie des salariés : non-paiement des heures supplémentaires, non prise en compte de l’ancienneté, non-paiement des CDD, non-délivrance attestations Pôle-Emploi… paiement des salaires différés dans certains cas !

Sur les 12000 salariés en France, plus de 10000 étaient concernés en février et essentiellement ceux en CDD, selon la CGT. Aujourd’hui près de 2000 salariés du groupe sont encore touchés par ces retards et le non-versement de salaires. Certains n’ont pas eu leur attestation Pôle emploi et ne peuvent donc pas percevoir le chômage. En détresse, les salariés sont très nombreux à faire appel à la CGT et qui alerte la nouvelle direction générale d’ORPEA depuis plusieurs mois dessus. Déjà confrontés à de graves dysfonctionnements des conditions de travail qui influent négativement sur la qualité de prise en charge des résidents, la situation est intenable pour les salariés. Pour leur grande majorité (qui sont aides-soignantes ou agents de services hospitaliers), les salaires sont très modestes et oscillent souvent entre 1100€ et 1200€ mensuel. Dans ces conditions, recevoir sa paie en retard ou incomplète n’est donc pas sans incidence car cela entraîne des frais bancaires, des prêts ou loyers impayés voire des interdictions bancaires. Certains vont jusqu’à sacrifier leurs loisirs pendant la période des vacances scolaires. Les problèmes concernent principalement les compléments de salaire, puisqu’une aide-soignante en EHPAD compte beaucoup sur ses vacations, les heures supplémentaires effectuées pour accroître son salaire. Cela peut représenter 600 € en plus mensuellement. D’après la direction, la faute est à attribuer à un nouveau logiciel dysfonctionnel. Sauf que ce dysfonctionnement dure depuis des mois et la direction, pendant ce temps-là, organise des séminaires pour lesquelles il n’y a aucun de problèmes pour en régler les coûts. À cette grave affaire s’ajoutent d’autres qui éclaboussent le groupe, et tous le secteur des EPHAD et maisons de retraites privées, depuis pas mal de temps.

Révélé par le livre « Les Fossoyeurs » écrit par le journaliste Victor Castanet et publié en 2022, il y a d’abord la maltraitance institutionnelle envers les résidents puisque Orpea a mis en place un système dans lequel les soins d’hygiène, les repas des résidents et la prise en charge médicale de ces derniers sont rationnés pour améliorer la rentabilité de ce monopole alors que les séjours sont facturés au prix fort. Une ancienne aide-soignante de chez Orpea dans 2 établissements maralpins, Michelle Guého, témoigne : « Déjà la nourriture était dégueulasse, et puis on pesait tout au gramme, c’était pas du tout ’’tout le monde peut se resservir’’ » et cela allait jusqu’au biscuit distribué à l’unité à l’heure du goûter : « Vous voyez les biscuits Pépito ? C’était un Pépito. Un seul. À 16 heures. On ne pouvait pas en donner plus. » De plus, ce rationnement s’étendait aux couches : « Déjà on ne dit pas les couches, on dit les protections pour les personnes âgées, on nous avait dit maintenant c’est trois à quatre par jour, vous vous rendez compte, une personne qui se fait dessus, on n’a pas le droit de la changer ? » Elle déclare que « Les vieux pour eux, c’est de l’or gris » et qu’ « on n’était pas des soignantes, on était des maltraitantes. » Une auxiliaire de vie qui travaillait auprès de personnes âgées dites « déambulantes » livre un autre témoignage : « Je suis restée près d’un an là-bas, et je ne vous dis pas à quel point il fallait se battre pour obtenir des protections pour nos résidents. Nous étions rationnés : c’était trois couches par jour maximum. Et pas une de plus. Peu importe que le résident soit malade, qu’il ait une gastro, qu’il y ait une épidémie. »

Les conséquences pour Orpea ont été que les plaintes des familles se sont multipliées pour atteinte à la vie d’autrui, et qu’il fait face à un endettement de 9 milliards d’euros car le monopole a reçu de nombreux versements de la part de l’État bourgeois. Pour y remédier, la Caisse des dépôts et des consignations a pris le contrôle d’Orpea, depuis février dernier, à hauteur de 50,2% du capital du monopole, ne laissant alors que 49,4% aux créanciers et 0,4% aux actionnaires actuels. L’opération prévoit un effacement de la dette à hauteur de 3,8 milliards d’euros sur un total de 9,5 milliards en les convertissant en capital, mais aussi en injectant 1,5 milliards d’euros de capital supplémentaire. Cette opération est donc directement réalisée avec l’argent des travailleurs, et démontre ainsi le parasitisme d’Orpea comme des autres monopoles capitalistes en faisant payer aux travailleurs et maintenir le taux des profits. Cette situation catastrophique est renforcée par les faibles salaires et les conditions de travail et de vie dégradées subis par les salariés d’Orpea. Les établissements d’Orpea font face à un sous-effectif chronique et au non-remplacement des personnels. De plus, les turn-overs et les démissions sont nombreux dues au ras-le-bol et à l’épuisement. « On n’est pas assez nombreux pour suivre chaque résident de manière individuelle comme on devrait, mais on fait au mieux chaque jour et c’est très frustrant » selon Morganne, auxiliaire de vie référente.

Néanmoins, la lutte des salariés s’organise puisque plusieurs grèves ont eu lieu dans plusieurs établissements comme celui de la résidence Orpéa de l’île de Nantes (44) en juin 2022 ou encore l’EHPAD Orpea Les Jardins de Chartres (28) toujours en juin 2022. Aussi en mars 2022, une grosse centaine de salariés d’Orpea accompagnés de salariés d’autres acteurs du secteur se sont rassemblés devant son siège social à la Défense pour dénoncer les conditions de travail et la mauvaise qualité des soins apportés aux résidents. D’autant plus que pour finir, suite aux révélations de Victor Castanet, 3 syndicats d’Orpea que sont la CGT, la CFDT et FO ont attaqué le monopole en justice pour avoir favorisé le syndicat maison Arc-en-ciel par « un soutien financier et tactique » selon une ex—juriste de chez Orpea. Sur décision de justice, les élections professionnelles de 2019 ont été annulés. Ayant obtenu près de 60% des suffrages et ayant raflé 24 sièges de représentants du personnel sur 35 au sein du CSE, les élections de 2023 ont donné la CGT en tête avec 42,5% des voix suivie par l’Unsa avec 41,5% et loin derrière Arc-en-ciel qui a obtenu 15%.

Le fond du problème c’est le capitalisme-impérialisme

Fondé sur la propriété privée des moyens de production et d’échange entre les mains d’une minorité d’exploiteurs ainsi que sur l’accroissement maximal de leurs profits dans le cadre d’une environnement toujours plus concurrentiel, ce mode de production est incapable de répondre aux besoins sociaux, médicaux et aux aspirations des travailleurs et de leurs familles. Alors que l’hébergement des personnes âgées dépendantes et leurs soins devraient être un service public, ce secteur est aux mains de monopoles privés qui, comme tous les autres, imposent des bas salaires, des conditions de travail dégradées. C’est cela qui est à l’origine des scandales à répétition et avec des travailleurs toujours plus malmenés, trompés et sous-payés. Les répercussions sont terribles pour les travailleurs, leurs familles, les patients et leurs familles également. Cette situation s’accroît avec l’aggravation de la crise générale et systémique du capitalisme-impérialisme car, pour continuer à maximiser leurs profits, les monopoles intensifient l’exploitation des travailleurs et exigent le plus d’économies possibles y compris sur les services sanitaires.
Pourtant une politique alternative et répondant aux besoins et aux aspirations des travailleurs et de leurs familles est possible, mais sous le Socialisme-Communisme. Fondé sur la propriété collective de tous les moyens de production et d’échange entre les mains de tous les travailleurs de la société, sur la construction de leur appareil d’État, socialiste prolétarien, sur les ruines de celui de la bourgeoisie, et sur une planification centralisée et démocratique pour répondre aux besoins des populations et des territoires, ce mode de production établissait une politique permettant la construction d’un grand pôle de service public médico-sanitaire comprenant aussi l’hébergement et les soins aux personnes âgées. L’exemple soviétique le démontre. En URSS, dès les années 1930, 99,4% des moyens de production industrielle étaient nationalisées et donc socialisées grâce à la nature de l’État prolétarien.
Appartenant à tous les membres de la société, les produits du travail servaient à financer, l’investissement productif, les besoins sociaux. Cela a permis la création d’un système de santé original basé notamment sur la prévention médico-sanitaire. Il permettait, avec aussi l’âge de départ à la retraite fixé à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, une vieillesse dans les meilleurs conditions. Pour continuer, l’article 120 de la constitution soviétique de 1936 déclarait que « les citoyens de l’URSS ont le droit d’être assurés matériellement dans leur vieillesse » et que « ce droit [était] garanti par un vaste développement de l’assurance sociale […], par le secours médical gratuit pour les travailleurs » et « par la mise à la disposition des travailleurs d’un réseau de stations de cure. » Les personnels médicaux et paramédicaux percevaient des salaires leur permettant de vivre dignement et leurs conditions de travail et de vie étaient meilleures puisqu’il n’y avait pas de pénuries de personnels et que leurs droits étaient intégralement respecté. Tout est développé dans un ouvrage publié en 1947, écrit par le docteur Henry Ernest Sigerist, et intitulé « La médecine et la santé en Union soviétique », tiré sous forme d’une brochure que vous pouvez acheter à 4 euros.

Toute la démarche du Parti Communiste Révolutionnaire de France repose sur la démonstration que seul le renversement révolutionnaire du capitalisme-impérialisme suivi de l’édification du Socialisme-Communisme par les travailleurs eux-même permettra l’établissement d’une politique alternative et répondant aux besoins des travailleurs et de leurs familles.
C’est pour cela que notre Parti a lancé une campagne nationale « Accusons le capitalisme », et notamment celle « pour une santé gratuite, de qualité, accessible », afin de lier les revendications et les luttes quotidiennes des travailleurs avec la nécessité du renversement révolutionnaire du capitalisme-impérialisme.

Nous appelons les travailleurs du secteur des EPHAD et des maisons de retraites à s’organiser en collectifs de luttes autour d’axes comme « l’existence d’établissements privés fondés sur les profits est incompatible avec la santé publique », « pour que les EHPAD soient nationalisés et développés avec ouverture de structures selon les besoins de la population concernée », « pour la création de postes de personnels qualifiés en gériatrie » et pour la « réduction du temps de travail hebdomadaire et abaissement de l’âge de départ à la retraite à 60 ans. » Il est également nécessaire d’y associer étroitement les familles des patients et pensionnaires. Ces collectifs, associés à d’autres constitués par d’autres travailleurs d’autres secteurs d’activité, permettons d’organiser les travailleurs contre la bourgeoisie des monopoles, contre son appareil d’État, contre le capitalisme-impérialisme afin de renverser révolutionnairement ce dernier, d’établir leur pouvoir de classe sur les exploiteurs et d’édifier le Socialisme-Communisme.

Le capitalisme nuit gravement à notre santé et celles de nos proches ?
Accusons-le et renversons-le.

  • Nouveau scandale à Orpea

    Le manque d’attractivité des métiers médicaux, paramédicaux et médico-sociaux s’aggrave par une nouvelle affaire chez Orpea. Groupe privé français spécialisé dans la gestion d’une chaîne d’EPHAD et de maisons de retraites, Orpea fait face à des retards de paie des salariés : non-paiement des heures (...)
  • Le PCRF et l’UJC en action !

    Le Parti Communiste Révolutionnaire de France et sa jeunesse l’Union de la Jeunesse Communiste dans l’action, dans diverses luttes et initiatives à travers la France ces derniers mois :
  • Vertbaudet : soutien à une lutte exemplaire !

    Le 23 mai 2023, un rassemblement à Paris, en soutien aux grévistes de Vertbaudet, entreprise de puériculture implantée dans le Nord, a renforcé la visibilité nationale de cette lutte emblématique de la violence patronale et gouvernementale à l’égard de la classe ouvrière. En effet, toutes les (...)
  • Soutien aux travailleurs mobilisés sur le site pétrolier de Fos-sur-Mer contre la réforme des retraites, le 49.3 et contre la réquisition de salariés du site

    Le Parti Communiste Révolutionnaire de France, membre de l’Initiative Communiste Européenne (avec notre parti frère, le Parti communiste de Grèce – KKE -), apporte son soutien fraternel et de classe aux travailleurs en lutte au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer (DPF), ainsi qu’à celles et ceux qui se sont (...)
  • GRDF : soutien aux travailleurs en lutte pour les salaires !

    Depuis le 24 novembre 2022, les gaziers de chez GRDF (Gaz réseau distribution France) sont en grève, à l’appel de la CGT, sur l’ensemble du territoire métropolitain. Le mouvement, qui a touché près d’une centaine de sites, a été reconduit le 1er décembre, et concerne encore plusieurs dizaines de sites, (...)
  • Soutien aux travailleurs des raffineries en grève !

    Le Parti Communiste Révolutionnaire de France apporte son soutien fraternel et de classe aux salariés des raffineries pétrochimiques en grève depuis septembre pour des augmentations générales de salaires et pour de meilleures conditions de travail. Leur lutte s’inscrit très clairement dans la (...)
  • Une victoire symbolique des salariés de G.E Belfort

    Bien loin d’un hypothétique « monde d’après », les luttes des travailleurs se multiplient. Le site de General Electric, spécialisé dans les activités sur le nucléaire, aussi appelé Thermal Manufacturing Belfort (TMB), était touché par un mouvement de grève mené par une centaine de salariés depuis le 24 juin (...)

https://www.traditionrolex.com/8

https://www.traditionrolex.com/9