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Projet de loi « Plein emploi » : une nouvelle attaque anti-ouvrière - Parti Communiste Révolutionnaire de France

Projet de loi « Plein emploi » : une nouvelle attaque anti-ouvrière

Après les réformes de l’Unedic et des retraites, le gouvernement Macron-Borne intensifie sa politique anti-ouvrière, antipopulaire et réactionnaire. Issu des promesses électorales d’Emmanuel Macron au cours de la campagne présidentielle de 2022, le projet de loi « pour le plein emploi » a été adopté par le Sénat le 12 juillet 2023, et sera examiné par les députés à l’automne.

Ce texte durcit les dispositions concernant les bénéficiaires du RSA :

Le texte prévoit une inscription automatique des bénéficiaires du RSA auprès de l’opérateur France Travail, en même temps que leur demande d’attribution de cette allocation auprès des CAF.

Comme pour les travailleurs privés d’emploi, ils doivent signer un contrat d’engagement comportant également un « accompagnement » de 15 heures d’actions hebdomadaires, « immersion » correspondant plus à du travail gratuit qu’à autre chose. En cas de refus de signature de ce contrat ou de non-respect des « engagements », le bénéficiaire risque une suppression du versement de l’allocation jusqu’au respect de leurs « engagements ».

Le Sénat a durci le texte initial, en limitant à trois mois les sommes pouvant être versées rétroactivement et en incluant une durée minimale hebdomadaire d’activité de 15 heures pour les bénéficiaires du RSA et d’autres bénéficiaires des allocations chômage.
Ce projet de loi consiste donc à contraindre les travailleurs privés d’emplois et aux bénéficiaires du RSA à répondre aux pénuries de main d’œuvre et à garantir un « vivier de personnel » au patronat, permettant ainsi le maintien des salaires et des conditions de travail et de vie toujours à la baisse pour l’ensemble des travailleurs.

Création du réseau « France Travail » : casse accélérée du service public de l’emploi

Par ailleurs, on sait, notamment depuis Sarkozy, qu’une restructuration d’un secteur public revient en fait à renforcer la casse de ce service public. C’est ce qui ressort de la création du réseau « France Travail », nouvel opérateur qui, à partir de janvier 2024, pourrait réunir Pôle emploi, les missions locales Cap emploi (transformé en « France Travail Handicap »), auxquels s’associeront des partenaires composés d’organisations publiques, d’associations et d’acteurs privés ; l’idée principale étant, selon les termes du rapport Guilly, de «  mobiliser (...) les organismes de placement et les agences d’intérim pour mettre en œuvre des parcours intensifs à visée ’’emploi direct’’ pour les personnes prêtes à reprendre un emploi immédiatement. », ce qui montre que la casse du service public de l’emploi au profit d’acteurs privés est intensifiée.

Cette disposition, associée aux « portefeuilles Métiers en Tension » et à la territorialisation du nouvel opérateur France Travail, va renforcer l’exploitation des travailleurs qui n’auront pas d’autres choix que de prendre des emplois précaires et/ou aux salaires et aux conditions de travail dégradées.

L’examen de cette réforme intervient quelques mois après l’adoption des réformes des retraites et de l’assurance-chômage, respectivement promulguées en avril dernier et en décembre dernier.

Ainsi, après avoir fait maintenir dans l’emploi les travailleurs le plus longtemps possible, jusqu’à l’usure, après avoir durci les conditions d’accès à l’assurance-chômage, les monopoles capitalistes, donneurs d’ordre du gouvernement, cherchent maintenant à faire en sorte qu’ils acceptent n’importe quel travail et sous n’importe quelle condition.

De telles réformes s’inscrivent dans une prétendue « urgence nationale » face à la dette de l’Etat français (112,5% du PIB), selon les dires de Gabriel Attal, ex-ministre des Comptes publics ; dette qui justifierait une fois de plus des coupes sombres dans le budget de la Sécurité sociale…

Mais si on met en regard les chiffres des profits des monopoles capitalistes ainsi que les dividendes versés aux actionnaires, qui ont continué de croître depuis 2021 (67,5 milliards en 2022 pour les entreprises du CAC 40, dont 10 milliards de dividendes reversés par TotalEnergies, 6 milliards par LVMH, 4 milliards par Axa…), on comprend que cette réforme, comme toutes les précédentes, a pour finalité de renforcer l’exploitation des travailleurs pour continuer à toujours plus accroître les profits des monopoles capitalistes.

Pour finir, ce ne sont pas les privés d’emploi, qui sont les « assistés » de ce régime, mais bien les monopoles et la bourgeoisie monopoliste, avec le dispositif de chômage partiel cofinancé par l’Unedic et l’État, sans oublier les différentes exonérations sociales et patronales qui privent les caisses de retraite et de la Sécurité sociale de sommes considérables chaque année.
Ce sont eux les parasites !

Une politique alternative et répondant aux besoins et aux aspirations des travailleurs et de leurs familles est possible, mais sous le Socialisme-Communisme.

Ce mode de production est fondé sur la propriété collective de tous les moyens de production et d’échange entre les mains de tous les travailleurs de la société, sur la construction de l’appareil d’État des travailleurs, après le bris de l’État bourgeois, afin d’établir leur propre dictature de classe sur ces derniers et sur la mise en place d’une planification centralisée et démocratique de la production pour répondre aux besoins des populations et des territoires.

Le Socialisme-Communisme permettra l’établissement d’une politique de plein emploi, d’éradication de la précarité et d’amélioration sensible et continue des salaires et des conditions de travail et de vie suite au débarras de l’exploitation capitaliste.

L’exemple soviétique le démontre. En URSS, 99,4% des moyens de production industrielle étaient nationalisés et donc socialisés grâce à la nature de l’État prolétarien. Les produits du travail appartenant à tous les travailleurs de la société, la part de la journée de travail autrefois volée par le patron allait à l’investissement productif et aux besoins sociaux et collectifs, le salariat étant aboli, le temps de travail s’étant réduit, la précarité de l’emploi et le chômage ont complètement disparu. Ainsi le chômage a été liquidé dès 1930 et la précarité fut également vaincue.

Toute la démarche du Parti Communiste Révolutionnaire de France (PCRF) est d’apporter la démonstration aux travailleurs, à partir de leurs revendications et de leurs luttes quotidiennes, que seul le renversement révolutionnaire du capitalisme-impérialisme et l’édification du Socialisme-Communisme par eux permettront de répondre à leurs besoins et à leurs aspirations ainsi qu’à celles de leurs familles.

C’est pour cela que notre Parti a lancé les campagnes « Accusons le capitalisme » et notamment celle intitulée « Pour nos emplois.  »

Notre Parti appelle les travailleurs, précaires, privés d’emplois, les bénéficiaires du RSA à se rassembler en collectifs de luttes avec les travailleurs de Pôle emploi, des missions locales, de Cap emploi et des associations d’insertion autour d’axes de luttes tels que

- « Pour la suppression des exonérations de cotisations sociales pour les entreprises, leur hausse et leur rattrapage »,

- « Pour les transports collectifs et la couverture sociale maladie complète pour les privés d’emploi ! »,

- « Pour une réorganisation de Pôle-Emploi dans le sens démocratique contrôlé par les travailleurs et leurs organisations syndicales »

- « Pour une refonte démocratique et sociale du Code du Travail. »

- etc.

Le capitalisme nous condamne au travail précaire et au chômage de masse ?
Accusons-le et renversons-le !

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