Jeunes, travailleurs ! De la révolte à la révolution !
Le 24 juillet 2023, soit trois semaines après les émeutes déclenchées à la suite de la mort du jeune Nahel, assassiné par un policier, le président Macron donnait à la télé une interview au contenu pitoyable : comme les vieux barbons caricaturés par Molière, on l’entendait marteler « l’ordre, l’ordre, l’ordre ! », puis s’en prendre aux familles qui manqueraient d’autorité et aux réseaux sociaux dont il faudrait « protéger nos enfants ».
Pas d’autre réponse, donc, donnée à une jeunesse en colère et en détresse, que ce refrain éculé de « l’ordre républicain », entonné par la quasi-totalité des partis politiques (y compris le PCF…), sorte de totem censé effacer par miracle tous les désordres produits par ce régime et son État.
Car le capitalisme est fondamentalement porteur de désordres : anarchie, gabegie, gâchis, vols, fraudes, dans le domaine économique et environnemental ; destructions, dégradations, injustices dans le domaine social ; violences, répressions, crimes, dans le domaine sécuritaire, militaire et judiciaire ; mensonges et manipulations dans le domaine idéologique…
Tous ces phénomènes s’accentuent chaque année davantage, au sein d’une machine impérialiste qui s’emballe dans sa course aux profits, et ne peut plus du tout résoudre la contradiction entre cet emballement et les aspirations populaires.
C’est ce que nous disent ces jeunes émeutiers, qui répondent aux désordres de leur société par le désordre de leurs incendies, de leurs pillages et de leurs bris de vitres : ce vieux monde doit être renversé, et non pas illusoirement « réformé » !
Le PCRF est aux côtés de cette jeunesse révoltée, comme il l’est pour les travailleurs en lutte, contre tous les responsables de leur exploitation et de leur oppression, contre ceux qui sévissent dans la sphère économique et financière, dans les milieux politiques et médiatiques et au sommet de l’État bourgeois.
Mais notre parti propose aussi à tous ces révoltés de transformer leur colère légitime en conscience révolutionnaire, car notre avenir s’éclairera dans la construction d’une société où chacune et chacun sera enfin maître de son destin, une société que nous nommons le socialisme.