Grave attaque contre la Fonction Publique. Organisons la riposte !
À l’offensive pour mettre en œuvre la politique des monopoles et de l’oligarchie financière, le gouvernement et le Président de la République viennent d’annoncer l’ouverture d’un nouveau front : celui du démantèlement de la Fonction Publique. 120 000 emplois de titulaires sont visés, entraînant le recours systématique aux vacataires et contractuels !
Il est évident que cela va se traduire par de nouvelles dégradations des services rendus à la population, une aggravation des conditions de travail des fonctionnaires et, à court terme, par une privatisation de certains secteurs avec des contrats reposant sur les notions de “services publics d’intérêt économique général” et de “missions de service public” mises au point par l’Union Européenne depuis les années quatre-vingts.
Il faut rajouter à cela que des secteurs d’activité nouveaux sont touchés par ce processus de privatisation : en matière de “sécurité”, avec le développement des sociétés de gardiennage, de sécurité ; mais aussi dans le domaine militaire, en particulier en Grande-Bretagne et aux USA, et dans celui de la justice pour la gestion du système carcéral. Pour l’Éducation Nationale, il suffit de voir comment le sabotage de l’enseignement public et les lois permettant le financement de l’enseignement privé aboutissent à la prolifération de ce dernier !
Cela s’ajoute aux conséquences annoncées de la suppression de la taxe d’habitation et à l’ensemble des mesures s’accumulant contre l’autonomie des communes. Même le très réactionnaire Maire d’Antony (LR), dans son bulletin municipal, est obligé de reconnaître que l’ensemble des mesures prises depuis 2002, par tous les gouvernements, ne se traduisent pas par des économies et qu’elles n’ont pas amélioré la qualité des services ; il s’inquiète d’un scénario de la Cour des Comptes prévoyant la disparition des communes remplacées par une nouvelle collectivité se constituant sur le territoire départemental ! Or on voit bien derrière tout cela que c’est bel et bien une attaque contre la Fonction publique et le service public, si l’on fait le lien avec le regroupement des services, les économies d’échelle induites, la numérisation étendue, et le fait qu’au delà de 15 000 000 d’euros, l’Union européenne exige que des appels d’offres soient lancés pour faire jouer la concurrence !
Le fait que plusieurs fronts soient ouverts en même temps (réforme constitutionnelle antidémocratique, réformes de l’indemnisation du chômage, des retraites, de la Fonction publique, de la protection sociale, du baccalauréat et du lycée, de l’entrée à l’université ...) vise justement à désorienter les travailleurs et à les décourager d’entrer en lutte contre une politique largement condamnée dans l’opinion publique ! Ceux qui ont appelé à voter Macron au deuxième tour, au nom du barrage à une extrême droite fantasmée, portent une lourde responsabilité dans la mise en place de la politique... d’extrême-droite mise en place.
Il faut exiger que les directions syndicales, en premier lieu la CGT et la FSU, organisent la riposte globale à cette attaque globale de la bourgeoisie monopoliste contre la classe ouvrière et les masses populaires.
Il faut que s’organise la convergence des luttes quotidiennes pour l’augmentation des salaires et des retraites, contre les licenciements et les fermetures d’entreprises, contre la répression anti-syndicale et faire front à l’attaque frontale, brutale, sauvage à laquelle nous sommes soumis. Pour la mettre en échec, il faut organiser la contre-offensive.
Le capitalisme, la propriété privée des moyens de production et d’échange, le profit, supposent plus d’exploitation, plus de chômeurs, la compression des besoins des travailleurs et de leurs familles. C’est en luttant contre le capitalisme qu’on peut le mettre en échec et c’est possible seulement si nous renforçons le syndicalisme de lutte de classe qui rejette le prétendu “dialogue social”, la “concertation” et la négociation à froid à partir des positions de la bourgeoisie et de son État réactionnaire.
Mais en même temps, il faut avoir comme perspective la révolution nécessaire pour en finir avec le capitalisme, pour le remplacer par le socialisme-communisme. C’est pourquoi il faut construire le parti révolutionnaire du prolétariat, nécessaire à cette révolution. Rejoignez le Parti Communiste Révolutionnaire de France, afin d’y contribuer.