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Crise climatique et environnementale : révolution anticapitaliste pour la résoudre ! - Parti Communiste Révolutionnaire de France

Crise climatique et environnementale : révolution anticapitaliste pour la résoudre !

Le « monde d’après », suivant la pandémie de Covid-19, est également marqué par un aiguisement continuellement plus intense de la crise climatique et environnementale, ainsi que de ses conséquences catastrophiques sur les populations.
L’été 2022 fut marqué par une sécheresse intense et sans discontinuité pendant plusieurs mois. Il en a résulté le déclenchement de feux de forêts toujours plus nombreux et plus intenses, l’assèchement de fleuves, de rivières et d’étendues d’eau à un niveau encore inédit, l’appauvrissement des terres qui, devenant de plus en plus pauvres et argileuses, menace les cultures agricoles, ainsi qu’une canicule toujours plus forte et continue. Ainsi, l’été 2022 a-t-il été le plus chaud jamais observé avec une température de 22,7°C en moyenne, « soit une anomalie de +2,3 °C par rapport à la normale » selon Météo France. Cette dernière s’attend à ce que « la moitié des étés soient d’un niveau de températures comparable, voire supérieur à celui de l’été 2022 » d’ici 2050. Ainsi à la mi-septembre, 26% du territoire de l’Union européenne était en alerte en raison de la sècheresse, avec des conséquences visibles sur les cultures. Autre exemple : à cause de la sécheresse dans le Limousin, près de 45 % des cours d’eau sont actuellement sans écoulement ou en assec, sans eau. La plupart des bassins et cours d’eau sont concernés par 3 des 4 types d’alertes sécheresse (à savoir alerte sécheresse, alerte renforcée sécheresse et crise sécheresse).
Pour finir, la multiplication et l’intensification des feux de forêts continuent avec, à titre d’exemple dans les Pyrénées-Orientales (66), 1 442 hectares de surface qui ont brûlé cet été contre 403 en 2021. Fin août dernier, près de 500 incendies pour près de 4 500 hectares ont brûlé depuis le début de l’année en Provence.

Les conséquences de cette sécheresse, économiques, sanitaires, écologiques et environnementales, deviennent toujours plus catastrophiques.
Tout d’abord, les conséquences catastrophiques de cette sécheresse se font ressentir au niveau économique. En effet, la baisse du niveau d’eau des fleuves et des rivières menace, sur le long terme, l’activité industrielle et économique de zones entières et introduit des risques de pénuries d’énergie. C’est par exemple le cas du Rhin, en Allemagne, dont la navigation a été rendu compliquée par la baisse de son niveau d’eau. L’approvisionnement des centrales thermiques en combustibles a été rendu très compliqué, faisant craindre un risque de récession économique outre-Rhin. Face à une situation qui s’aggrave au fil des étés, les autorités allemandes réfléchissent à des solutions, comme le transport des marchandises et des matières premières en train ou poids lourds sur certaines portions de leur trajet le long du fleuve, ou encore le creusement des fonds de canaux les moins profonds.
En France, la sécheresse a eu des conséquences également catastrophiques sur la production d’électricité, puisque le niveau des rivières était trop bas pour faire refroidir les réacteurs nucléaires. Le résultat est que la facture d’électricité augmente et que des dérogations ont été prises pour rejeter de l’eau plus chaude qu’à l’accoutumée avec de très sérieux risques pour les écosystèmes et l’environnement.
L’impact sur la production agricole est toujours plus palpable et problématique. Par exemple en Alsace, cette sécheresse historique a eu un énorme impact sur la culture du chou, un légume n’aimant clairement pas les températures au-dessus de 30°C. Avec une récolte fortement revue à la baisse et des survivants plus petits que d’habitude cette année, les prix tendent à fortement augmenter malgré l’absence de pénurie.
Pour finir, ces conséquences s’aiguisent à mesure que les tensions inter-impérialistes (guerre en Ukraine, conflit autour du Taïwan….), que l’impact de la Covid-19 et que la crise énergétique s’intensifient. Elles aggravent toujours plus l’actuelle crise climatique et environnementale en retour. C’est à partir de là que le véritable problème se révèle.
Encore une fois, le capitalisme-impérialisme démontre qu’il ne représente pas la solution, mais bien LE problème. Fondé sur la propriété privée des moyens de production et d’échange entre les mains d’une minorité d’exploiteurs ainsi que sur l’accroissement maximal et continu des profits dans le cadre d’un environnement toujours plus concurrentiel, le capitalisme-impérialisme devient de plus en plus parasitaire et destructeur, posant toujours plus obstacle au progrès humain.
Suite à l’arrêt des exportations russes d’hydrocarbures vers l’Europe à cause de la guerre en Ukraine, la France s’est tournée vers les États-Unis pour son approvisionnement. Ces derniers sont devenus le premier pays producteur de pétrole et de gaz grâce à l’exploitation de gaz et de pétrole de schiste, par la technique de fracturation hydraulique, aux conséquences catastrophiques pour l’environnement. Il ne faut pas oublier la déforestation toujours plus intense de massifs forestiers, comme l’Amazonie, pour l’extraction aurifère ainsi que l’élevage et l’agriculture intensives à coups de pesticides et d’herbicides. Tout est bon pour accroitre les profits des monopoles au détriment des écosystèmes et de notre environnement.
De plus, le « jour du dépassement », qui correspond à la date de l’année à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de produire en un an pour régénérer ces consommations ou absorber les déchets produits, arrive de plus en plus tôt chaque année selon les ONG.
L’hypocrisie du mode de production capitaliste-impérialiste se révèle aussi au grand jour, avec la promotion du « capitalisme vert » ou encore du « greenwashing. » Le « capitalisme vert » est un concept trompeur et réactionnaire selon lequel la prise en compte de la crise climatique et environnementale peut se faire par le capitalisme-impérialisme, moyennement l’adoption de mesures par les entreprises elles-mêmes. Le « greenwashing » est un concept tout aussi hypocrite et réactionnaire pour désigner un ensemble de procédés utilisés afin de présenter des entreprises, des produits et/ou des comportements de consommateurs comme étant « écoresponsables. » Cela sert aussi à infantiliser les travailleurs et à leur faire porter la responsabilité des problèmes écologiques actuels à cause de leur mode de consommation "irresponsable", indépendamment de leurs revenus et de leurs conditions de vie.

Une politique alternative est possible, pas sous le capitalisme-impérialisme mais par son renversement révolutionnaire.
Elle n’est réalisable que sous le Socialisme-Communisme. Fondé sur la propriété collective de tous les moyens de production et d’échange entre les mains de tous les travailleurs de la société, sur l’établissement de la dictature du peuple travailleur sur les exploiteurs capitalistes par son propre appareil d’Etat construit sur les ruines de celui des monopoles, ainsi que sur la mise en place d’une planification centralisée et démocratique de la production pour répondre aux besoins des populations et des territoires, ce mode de production permettra la mise en place d’une politique alternative véritablement écologique. La démonstration est faite par les différents régimes socialistes, y compris soviétique. Sur l’agriculture, il faut mentionner le développement des « organopónicos » à Cuba depuis la tristement célèbre « période spéciale » des années 1990 et 2000, ainsi que le développement de l’agroforesterie et de l’agro-sylvo-pastoralisme en Union soviétique à partir des années 1930 et lors de l’élaboration du Grand Plan pour la Transformation de la Nature de 1948. En France démonstration a été faite que la propriété privée des bois et forêts (au surplus dispersées sur des dizaines de milliers de petits propriétaires) empêchent leur gestion rationnelle et leur entretien pourtant première cause de la propagation des incendies. Sur les transports, il faut préciser que la politique de promotion et de développement des transports en commun qui a été adoptée dans tous les pays socialistes permettait aux matières premières et aux produits manufacturés d’être acheminés où ils le devaient, ainsi qu’à tous les travailleurs et à leurs familles de se déplacer librement, avec un très faible impact carbone. Sur l’énergie, sa production et son acheminement faisaient l’objet d’un plan rationnel et démocratique prenant en compte les particularismes des différents territoires (géographie, hydrographie, pédologie...), ainsi que les besoins nécessaires pour la production. Bien sûr, cette politique écologique et environnementale allait de pair avec une amélioration continue des conditions de travail et de vie pour les travailleurs et leurs familles. Plus de doute possible : le Socialisme-Communisme représente le prochain stade du développement de la société humaine.
C’est pour cela que le Parti Communiste Révolutionnaire de France (PCRF) appelle les travailleurs, qui se mobilisent déjà sur la question des salaires ainsi que des conditions de travail et de vie, à également le faire pour la préservation des écosystèmes et de notre environnement. Celles-ci sont nécessaires pour garantir un niveau de développement toujours plus élevé des forces productives de la société, ainsi que des conditions de travail et de vie, avec la qualité de vie, pour tous les travailleurs et leurs familles. Comme le disait Friedrich Engels dans son traité inachevé Le Rôle du Travail dans la Transformation du Singe en Homme, rédigé dans les années 1870, « le travail […] est la source de toute richesse […] conjointement avec la nature qui lui fournit la matière qu’il transforme en richesse. » Il disait également que « nous ne régnons nullement sur la nature comme un conquérant règne sur un peuple étranger […] mais […] nous lui appartenons […], […] nous sommes dans son sein, et […] toute notre domination sur elle réside dans l’avantage que nous avons sur l’ensemble des autres créatures, de connaître ses lois et de pouvoir nous en servir judicieusement. » Et que « plus les hommes non seulement sentiront, mais sauront à nouveau qu’ils ne font qu’un avec la nature et plus deviendra impossible cette idée absurde et contre nature d’une opposition entre l’esprit et la matière, l’homme et la nature, l’âme et le corps. »
Ainsi, alors que le capitalisme-impérialisme accentue la crise climatique et environnementale, il est temps de le renverser et d’édifier le Socialisme-Communisme pour la résoudre.

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