Solidarité avec le peuple marocain !

La mort du vendeur de poisson Mouhcine Fikri, le vendredi 28 octobre 2016 à El Hoceïma dans le nord du Maroc, a suscité et attisé l’indignation et la colère de la population marocaine. Les grandes villes du pays sont touchées par des manifestations et des rassemblements d’ouvriers, de chômeurs, d’intellectuels, d’étudiants, de lycéens.

Tous protestent, en dehors du décès de la malheureuse victime, contre l’accroissement criant des inégalités sociales et contre les injustices en tous genres. L’aspiration à l’égalité sociale est le moteur du mouvement ! La région du Rif est en pointe de la contestation en raison d’un contentieux historique avec la monarchie marocaine.

Pendant des années, des jeunes et moins jeunes ont été victimes de pressions bureaucratiques et policières de toutes sortes, y compris avec des violences meurtrières de la part des forces de l’ordre, sans qu’aucune suite soit donnée à ces agissements. Le geste imbécile de policiers zélés (ayant conduit au décès du malheureux poissonnier) habitués à racketter la population, à l’injurier, à l’humilier, va provoquer une tempête de colère. Tout ce qui s’était accumulé pendant des décennies d’oppression, de colères rentrées, d’injustices, d’humiliations, de corruptions, éclate au grand jour.

Le pays est en ébullition. Le caractère despotique de l’État monarchiste, bien que caché en France par les images de carte postale, est révélé par les relations de sujétions qu’il impose à son peuple. Le triptyque « Dieu, la patrie et le roi » est caractéristique de la devise féodale du régime. L’impérialisme français ne ménage pas ses efforts pour le protéger, afin qu’il continue de lui assurer de juteux profits. L’autocratie marocaine ne ménage pas non plus ses efforts pour plaire aux groupes et monopoles financiers de la planète.

La presse française tait tous ces éléments compromettant… ; mais la vie les remet sur la table. L’explosion de colère participe de façon évidente à la fermentation révolutionnaire des masses. La bourgeoisie marocaine, habituée à réprimer sévèrement toute forme de contestation, a cette fois-ci fait profil bas, consciente, sans doute, qu’elle doit calmer le jeu plutôt que de jeter de l’huile sur le feu. Si les masses laborieuses marocaines sont descendues manifester en masses, c’est un fort bel exemple pour tous les peuples.

Nous, PCRF, nous adressons nos plus vives et nos plus chaleureuses sympathies aux révolutionnaires et aux démocrates marocains qui expriment leurs convictions démocratiques et luttent pour une République marocaine, libre, fière et démocratique, terrain sur lequel se mène sûrement et résolument la lutte pour le socialisme.

Condoléances à la famille de Mouhcine Friki.

Vive la solidarité avec le peuple marocain !

Vive l’amitié entre les peuples !