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Second tour des municipales 2020 : une crise politique qui s'accentue - Parti Communiste Révolutionnaire de France

Second tour des municipales 2020 : une crise politique qui s’accentue

Même si ce second tour ne concernait que 15% des municipalités (environ 4800 communes), les résultats globaux renforcent la situation de crise politique que le PCRF met en lumière régulièrement depuis l’élection de Macron : niveau d’abstention record (près de 60%), faillite du parti gouvernemental, mais aussi, compte tenu du faible taux d’exprimés, rejet populaire majoritaire des fausses alternatives autour de l’axe PS/EELV, malgré leur conquête de plusieurs villes, déclin confirmé du PCF.

Face à l’abstention, la bourgeoisie entre inquiétude et opérations de récupération...

Alors que les élections locales sont normalement les plus attractives, le taux d’abstention à 58,4 %, soit 20 points de plus qu’en 2014, constitue un record absolu sous la Vème République ; dans les villes les plus populaires (et notamment celles perdues par le PCF), ce taux dépasse largement les 60%. Cette désaffection électorale, qui ne peut être imputée à la seule peur du Covid-19, inquiète la bourgeoisie (comme l’a exprimé Macron), car elle porte en elle le germe d’une colère montante de «  ceux d’en bas qui ne veulent plus être gouvernés comme avant par ceux d’en haut ». Mais elle laisse aussi le champ libre aux manipulations politiciennes et idéologiques, fortement relayées par les médias dominants, sur une poussée d’un bloc « social-écologiste » qui pourrait servir de solution de rechange à la recomposition politique manquée par Macron et LREM. Les gesticulations de Macron, dès le 29 juin, lors de la « Convention citoyenne pour le climat  », qui relève de la même mascarade que le « Ségur de la Santé » animé par le tandem Véran/Notat, semblent le confirmer.

Un rejet massif, dans les couches populaires, de toutes les forces politiques dites « de gouvernement »

Il s’agit bien, en effet, d’analyser l’ensemble des résultats à l’aune de ce phénomène amplifié de l’abstention : car s’agissant du parti macronien, qui ne gagne aucune ville (la seule exception confirmant la règle étant l’élection de Philippe - qui n’est pas encarté à LREM...- au Havre), la défaite est totale et évidente ; mais d’un point de vue démocratique, elle est réelle également dans les nombreuses villes où le PS et EELV sont arrivés en tête, à la faveur du rejet de LR ou de LREM, de la part de l’électorat essentiellement issu des couches moyennes. Si l’on prend l’exemple de villes comme Sevran, où 24% des inscrits se sont exprimés, on obtient une « victoire » du PS à 50 %, mais représentant 12 % des inscrits ! Pour le PCRF, ce sont bien 88 % de Sevranais, et parmi eux, une majorité issue de milieux populaires, qui n’ont pas voulu de cette imposture « d’union de la gauche » pour diriger les affaires de leur ville.
Quant au PCF, qui perd plusieurs de ses bastions historiques tels que Saint-Denis, Aubervilliers, Champigny-sur-Marne, Bezons ou Choisy-le-Roi, il confirme une fois de plus son manque total de crédibilité pour représenter les intérêts de la classe ouvrière et des couches populaires.
Enfin, le Rassemblement National a certes remporté Perpignan, mais il perd deux de ses dix villes gagnées en 2014, dont Mantes-la-Ville, la seule détenue en région parisienne, et connaît un recul au niveau national ; preuve, si besoin était, que le parti de Le Pen ne constitue pas un refuge électoral pour l’expression de la colère populaire qui s’est manifestée notamment avec le mouvement des Gilets jaunes.

Finalement, ce qu’il nous faut retenir de ce moment électoral, c’est que la crise politique s’accentue parallèlement à celle, généralisée, du système capitaliste : les travailleurs n’ont rien à attendre d’un gouvernement au service exclusif des monopoles et de l’oligarchie financière, ils ne peuvent compter que sur leurs luttes déterminées pour défendre leurs acquis sociaux et leurs droits démocratiques.
Et leur retour aux urnes ne sera possible et efficace qu’avec l’émergence d’un Front social d’action issu de ces luttes, où notre Parti, le Parti Communiste Révolutionnaire de France, prendra toute sa place de force révolutionnaire anti-capitaliste.

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