SNCF : Non à la fermeture des guichets !
Non à la privatisation du Fret !
Après l’adoption du « nouveau pacte ferroviaire », en juin 2018, qui ouvre le rail et son exploitation à la concurrence, la casse du service public du rail entre dans une nouvelle phase : la fermeture des guichets et la privatisation du Fret SNCF.
Alors qu’elle est vivement critiquée pour ses retards et annulations à répétitions, la vétusté de son réseau ferré et son manque de transparence, la SNCF a supprimé près de 1000 postes de vendeurs en 7 mois. Les usagers, eux, sont invités à se tourner vers les distributeurs automatiques et les achats en ligne. Ce qui manque pas de renforcer leur agacement, ainsi que celui des travailleurs de la SNCF : « On ne fait plus de mission de service public. On est là pour cacher la misère […].On bosse tellement à flux tendu, et il y a tellement d’attente, que l’on est obligé de fermer les guichets qui s’occupent de la préparation au voyage pour faire du départ immédiat. On refoule les gens, qui ne comprennent pas ».
La direction, quant à elle, parle de « stratégie de conquête » grâce au numérique, utilisant le chiffre de 40 % d’achats sur Internet pour défendre la fermeture des guichets ; une « stratégie » qui confirme la volonté politique de transformer la SNCF en entreprise capitaliste.
S’agissant du Fret SNCF, rappelons que sa prochaine requalification en une « Société anonyme simplifiée » (SAS) à partir du 1er janvier 2020 répond à l’objectif de sa privatisation, voulue par la maison – mère pour se débarrasser d’une « entreprise non-rentable » selon les critères capitalistes. Déjà, 377 suppressions d’emplois sont prévues en 2019 à la SNCF, le plan de restructuration du Fret en comportant 200 autres.
Alors que la question de la préservation de l’environnement est posée, le gouvernement ne semble pas s’émouvoir des 22000 camions supplémentaires par an, qui utilisent l’autoroute pour transporter des produits agro-alimentaires... On voit ici toute l’hypocrisie de la bourgeoisie et de ses laquais (notamment Emmanuel Macron qui avait appelé à « aller plus fort, plus vite et plus loin » en matière d’environnement...).
Face à la casse du rail, la CGT a lancé un appel aux usagers, aux cheminots et à la population pour qu’ils défendent leur outil public SNCF, afin de le soustraire aux mains des vrais casseurs de la SNCF.
Pour répondre aux besoins de la population et de l’environnement, il faut fondre la gestion du rail dans un grand pôle de service public des transports, socialisé et géré démocratiquement par le peuple travailleur. Ce type d’organisation n’est possible que dans une société où le prolétariat, constitué en classe dominante de la société, socialisera les moyens de production et d’échange expropriés des mains de la bourgeoisie et gérera ceux-ci démocratiquement : le socialisme-communisme.
Le Parti communiste révolutionnaire de France (PCRF) apporte son soutien fraternel au combat des cheminots en lutte contre le nouveau pacte ferroviaire, et pour la défense des emplois et du service publics de la SNCF.