Retour à l’ordre ?
... à celui du capital et de l’oligarchie financière, c’est NON !
Le Parti Communiste Révolutionnaire de France dénonce la scandaleuse campagne menée par le gouvernement de la bourgeoisie, conduit par Macron-Philippe, et par les médias du capitalisme, qui déversent leur haine des milieux populaires en lutte.
Alors que la violence de l’État, par l’intermédiaire des forces de répression, s’est acharnée pour empêcher les manifestations, laissant les casseurs agir à leur aise, on voudrait faire passer la police et la gendarmerie pour de prétendus "protecteurs du droit de manifester" et d’innocentes victimes des manifestants. Tout aussi scandaleuse est la manière dont sont montés en épingle des propos racistes, xénophobes, proférés par quelques dizaines de personnes, a contrario de ce qui ressort de la réalité du mouvement en cours. Profitant de la période des fêtes, le pouvoir de la bourgeoisie voudrait réaliser une union sacrée pour parvenir à ses fins, qui inclut le retour en arrière sur les mesures homéopathiques (relevant de l’escroquerie, pour le plus grand nombre), qui ont été prises sur la base du rapport de force qu’ont imposé les Gilets Jaunes et tous ceux qui les ont soutenus.
Le PCRF appelle les travailleurs et travailleuses à la mobilisation, pour que s’exprime la colère,
pour l’augmentation générale des salaires, sur la base du SMIC à 1800 €,
pour l’augmentation des pensions de retraites,
pour la suppression de la CSG,
pour le rétablissement des cotisations sociales que le patronat doit payer,
pour l’annulation des lois anti-travailleurs adoptées depuis 2012,
pour l’annulation des lois liberticides, en particulier celles donnant des prérogatives exorbitantes aux forces de l’ordre,
pour une réforme fiscale, incluant les impôts indirects qui pèsent avant tout sur les épaules des travailleurs,
pour la remise en cause des exonérations fiscales pour les fortunés, de l’encouragement à l’évasion fiscale,
pour une imposition qui fasse payer les grandes entreprises, les actionnaires et l’ensemble des revenus qui ne reposent pas sur le travail.
En même temps, poser ces revendications ne règle pas le problème sur le fond. Car le problème que l’on ne saurait occulter, et que le mouvement des Gilets Jaunes a mis en relief, c’est qu’aujourd’hui le capitalisme connaît une crise profonde qui n’est ni conjoncturelle, ni cyclique : ce système est devenu obsolète, pourrissant, n’étant plus capable de résoudre les problèmes qu’il a lui-même engendrés. C’est le cas pour l’écologie, pour la santé, pour l’éducation, pour le logement, et plus largement pour la satisfaction des besoins sociaux pour le plus grand nombre.
Aujourd’hui, on assiste à une relance dangereuse de la course aux armements, sur fond d’aiguisement des contradictions inter-impérialistes, ce qui menace la paix et l’avenir de l’humanité de manière autrement plus grave que le rejet en CO2 du diesel des automobilistes !
De fait, le capitalisme a mené l’humanité dans une voie sans issue, c’est à nous, la classe ouvrière, la paysannerie laborieuse, les couches moyennes, la petite bourgeoisie, de dégager le chemin en renversant la bourgeoisie monopoliste.
La question n’est pas de trouver la panacée politique qui va améliorer les choses ; c’est de créer notre propre État, qui sera démocratique parce qu’ État de la classe ouvrière et des masses populaires, permettant aux travailleurs de construire leur avenir et d’intervenir à tout moment dans la vie politique.
La question n’est pas de mieux redistribuer, mais de réorienter le développement économique et social en expropriant les capitalistes, les actionnaires, en socialisant la propriété des moyens de production et d’échange pour la mettre au service de la satisfaction des besoins grâce une planification économique centralisée.
C’est là qu’est l’avenir de l’humanité, dans une société socialiste-communiste.