
Remaniement ministériel : Beaucoup de bruit pour...
...pas grand-chose !
Le remaniement ministériel effectué par Emmanuel Macron est la conséquence des difficultés politiques rencontrées par une sauvage politique de classe, qui donne tout à la bourgeoisie monopoliste et à l’oligarchie financière, et retire tout à la classe ouvrière, aux chômeurs et chômeuses, aux retraitées et retraités, aux couches populaires, mais aussi aux couches moyennes.
D’un certain point de vue, le nouveau gouvernement est plus faible que le précédent. Après Hulot et Colomb, c’est le départ honteux et contraint de la Ministre de la Culture, poursuivie par le fisc. Déjà des députés LREM quittent le navire...
Ce n’est sûrement pas le plaidoyer télévisé de 12 minutes, se terminant par la réaffirmation que tout continue comme avant, qui va changer quelque chose, et encore moins le fait de considérer comme "parler vrai" ce que tout le monde juge comme de l’arrogance de classe !
De nouvelles attaques contre les droits du peuple travailleur sont préparées (retraites, Sécurité sociale, chômage, santé, éducation, mais aussi au plan politique, avec la loi "contre les fausses nouvelles", la réforme constitutionnelle, les attaques contre les libertés…). La faiblesse de la politique bourgeoise de Macron, c’est la faiblesse de sa base politique : 17 % au 1er tour des Présidentielles, 15 % (avec 400 députés !) aux législatives, base largement affaiblie aujourd’hui. La mobilisation du 9 octobre 2018, quoique insuffisante, montre le chemin au mouvement ouvrier. C’est par le développement du combat organisé contre la politique du pouvoir des monopoles, conduite par Macron, que l’on pourra l’affaiblir encore et le conduire à reculer.
Partout il faut mettre à l’ordre du jour la mise en place d’un plan d’action interprofessionnel de lutte contre la politique de la bourgeoisie, en s’appuyant sur les revendications locales comme sur les revendications de salaires. Ce plan d’action doit déboucher sur l’action multiforme, et en particulier sur une journée de grève générale comme étape vers des étapes supérieures de mobilisation. On ne pourra battre la bourgeoisie, on ne pourra conserver nos droits et récupérer ce que l’on nous a pris, que dans la lutte, y compris pour la défense des services publics, en affaiblissant le gouvernement.