Pas un aigle, Loiseau ?
Il est courant de parler des « poubelles de l’histoire ». Parmi elles, devrait figurer l’existence de l’extrême-droite. Or il est visible qu’ Emmanuel Macron, qui n’est pas raciste mais peut être en excellents termes avec le gouvernement raciste de Netanyahou, qui n’est pas fasciste mais est toujours à l’œuvre pour écraser les travailleurs, renforcer l’autoritarisme et donner à la bourgeoisie monopoliste le contrôle direct du pouvoir, qui incarne désormais une droite extrême sans laquelle, dans l’histoire, les fascistes n’auraient pas pu prendre le pouvoir pour le compte du grand capital, il est visible, donc, qu’ Emmanuel Macron se rapproche chaque jour un peu plus de ladite poubelle.
Un pas important a été franchi dans ce sens, le 23 avril 2019, avec les révélations sur le passé de la tête de liste LRM, Nathalie Loiseau, lorsqu’elle était étudiante à Sciences politiques. En quatrième année de Sciences po, ne pas se rendre compte qu’on s’est inscrit sur une liste d’extrême-droite, celle issue des "rats" du GUD (Groupe Union Défense, organisation fasciste, liée à Ordre nouveau et ayant fondé l’UED, Union des étudiants de droite, dont les membres se désignaient eux-mêmes comme des « Rats maudits »), et faire croire qu’on n’était en fait qu’une petite « souris gaulliste », c’est des coups à se faire retirer son diplôme 35 ans plus tard !
Un qui a frappé juste, c’est le candidat du PCF Ian Brossat, quand il déclare qu’avec des explications pareilles, elle pourrait être la "Richard Virenque" de la politique. Simplement, il oublie que lui, dans un passé récent, a tout de Gribouille, ce personnage qui se jetait à l’eau pour échapper à la pluie : avec son parti, n’appelait-il pas, en 2017, à voter Macron pour battre l’extrême-droite ?
Pourtant, avec tout ce qu’on sait aujourd’hui, et qu’il était facile de deviner à l’époque, on en déduit que pour battre l’extrême-droite Le Pen, il fallait élire l’extrême-droite Macron-Loiseau...