Hôtel Ibis Batignolles : solidarité avec les travailleuses en lutte !
Mardi 23 juillet 2019, une vingtaine de femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles de Paris (le deuxième plus grand en France et en Europe après celui de l’aéroport Charles-de-Gaulle : 700 chambres) sont en grève depuis une semaine.
Vêtues de boubous colorés, manifestant en dansant sur la musique d’une sono à midi, avec les drapeaux rouges de la CGT déployés devant des touristes médusés, dans le hall de l’hôtel jonché de confettis, ces travailleuses réclament une hausse de leur rémunération, une diminution de leurs cadences de travail (moins de chambres à couvrir en une journée), et le passage à temps complet des salariées à temps partiel contraint.
Ces travailleuses sont d’origine africaine pour la plupart.
Ce sont donc, pour la plupart d’entre elles, des migrantes qui ont fui leur pays où régnaient des conditions très dures, imposées par l’impérialisme, pour venir en France, au péril de leur vie. Ajoutons que, pour bon nombre de ces travailleuses, leur vie est en grande partie sacrifiée pour répondre à la nécessité d’envoyer de l’argent au pays pour entretenir une famille restée sur place.
Quand elles trouvent un emploi, elles ne connaissent pas leurs droits garantis par le Code du travail, même si, dans l’hôtellerie-restauration, ce Code du travail est le pire et le plus rétrograde qui soit.
Enfin, elles ont aussi le « désavantage » d’être des femmes, et l’affaire « BalanceTonPorc » nous a amplement montré comment s’exerçait dans ce secteur comme dans bien d’autres, l’abus de pouvoir de la part d’un directeur d’hôtel...
Leur lutte est donc aussi à soutenir comme un combat spécifique de femmes travailleuses, dont les conditions de travail et les discriminations sont renforcées par le système d’exploitation et de division qu’est le capitalisme.
Le Parti Communiste Révolutionnaire de France salue le soutien apporté par la CGT-HPE à la lutte de ces femmes de l’hôtel Ibis Batignolles, qui sera sans doute longue et difficile. Rappelons à ce sujet la lutte exemplaire menée par les femmes de ménage de STN, en sous-traitance à l’hôtel Park Hyatt, qui ont fait grève pendant 87 jours, et ont arraché la victoire, avec un accord favorable entre salariées et employeurs.
Au-delà de cette lutte que le Parti Communiste Révolutionnaire de France soutient sans faille, nous appelons à renforcer l’unité de tous les travailleurs sur des bases de lutte de classe, au sein de leurs organisations syndicales !
Homme, femme, français, étranger, l’unité et la solidarité de tous les travailleurs sont nécessaires pour mettre à bas la politique réactionnaire de l’État bourgeois et de ses laquais de la Macronie !