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Edito - Parti Communiste Révolutionnaire de France

Edito

Après l’épisode des masques, des tests, des confinements et reconfinements, 2021 débute avec le fiasco des vaccins et la multiplication des couvre-feux. Une nouvelle fois, toute l’incapacité du capitalisme et de ses gouvernements pour répondre aux besoins, y compris sanitaires, est mise en lumière.

En France par exemple, la recherche sur les SARS-Covid a quasiment été stoppée dès le début des années 2000, mettant en difficulté toutes nos solutions… En outre, les grands laboratoires privés ne portent plus directement la charge du développement et de la recherche en santé ; ils l’ont externalisée vers de plus petites entreprises, les « biotechs », qu’ils rachètent dès qu’elles ouvrent une perspective de marché. Ces start-up, financées à haut risque par les laboratoires lorsqu’elles sont prises isolément, appellent des retours sur investissement élevés et la recherche de marges importantes lors de la commercialisation des produits, d’où les prix des vaccins en totale contradiction avec les besoins sanitaires. L’entreprise Moderna en est un exemple : alors que le coût de production des vaccins se situe à environ un dollar, ils sont proposés 25 fois plus chers pour le vaccin contre la Covid-19 ! C’est un bon plan pour les monopoles (ou multinationales) pharmaceutiques contre notre santé ! Dans la chaîne qui mène au vaccin, ces monopoles ont par ailleurs bénéficié en France du crédit impôt recherche et d’autres mécanismes d’attribution de fonds publics de soutien à la recherche, sans oublier les précommandes qu’effectuent les gouvernements pour essayer de s’assurer d’être approvisionnés au milieu de cette concurrence… mortelle.

La loi du profit maximum, de l’anarchie de la production et de la concurrence, sont des lois économiques objectives du capitalisme, véritable cancer financier qui est la cause de nos problèmes. Vous y ajoutez la bureaucratie de l’État bourgeois, et vous comprendrez que ce gouvernement de menteurs va d’échecs en cacophonies, de contradictions en démentis, menaces, ordres et contrordres… Même la commission d’enquête parlementaire sur les masques vient de démontrer que le discours gouvernemental du début de la pandémie a simplement été dicté par la pénurie de masques et non par le sujet sanitaire… On y voit d’ailleurs plus clair, quand on apprend que pas moins de quatre cabinets privés, – Accenture, Citwel, JLL et McKinsey – ont été recrutés à prix d’or pour accompagner le gouvernement dans la campagne de préparation de la vaccination avec le résultat que l’on connaît. La dépense pour le seul cabinet privé nord-américain McKinsey s’élève à 2 millions par mois. Il en était de même pour l’organisation de la campagne des tests avec la société privée « Bain ». Aucune décision ne sera durablement bonne, tant que ceux qui décident ne sont pas ceux qui travaillent et qui savent ; c’est la nature même de ce système d’oppression et d’exploitation salariale par une minorité.

Sur la base de la crise de l’infrastructure capitaliste, la crise politique continue. Plus le gouvernement Macron renforce les lois répressives et liberticides, pour contrer les souffrances énormes et les revendications montantes de la jeunesse, des travailleurs et retraités, plus il révèle sa faiblesse. Un grand affrontement de classe semble inévitable.

Pourtant, quantité de pièges sont tendus au peuple-travailleur. L’élection présidentielle en sera l’un des plus dangereux en 2021 et 2022. La Vème République monarcho-présidentielle est la forme prise par la dictature du capital en France. Les postures et paris de Macron sont tournés vers sa réélection, alors que les monopoles capitalistes préparent et choisissent leurs champions. Car il n’y aura pas qu’un seul fer au feu du capital français, il y en aura sans doute trois ou quatre, avec Le Pen, une droite républicaine et une social-démocratie reverdie (PS -renommé ?-, Verts EELV, FI, PCF…). Avec les élections, la dictature du capital cherche toujours à dévoyer les luttes, à les envelopper, à les subordonner aux échéances de vote. Tout l’appareil du système, l’État, les institutions, les médias, les églises, sont sous domination de l’idéologie bourgeoise et de son pouvoir économique (la propriété capitaliste). Des sommes colossales vont être dépensées par les candidats. Les sondages, les médias, vont orienter l’opinion vers les candidats choisis par tels ou tels secteurs monopolistes (ceux des grandes entreprises). Bien sûr, le mécanisme électoral ne se fait pas sans contradiction. Il n’y a qu’à voir les efforts actuels de Macron pour s’assurer le soutien des petites entreprises menacées de ruine et que la perfusion actuelle d’argent public a permis de sauver (pour l’instant) jusqu’à faire baisser de 40% le nombre de faillites en 2020 par rapport à 2019 ! Non, sous le capitalisme, contrairement aux apparences, un homme ou une femme n’égale pas une voix ; le suffrage universel est la principale mystification des masses et sert à légaliser, à légitimer la dictature du capital, présentée comme « l’expression de la majorité citoyenne ».

Sans mettre de côté le combat électoral, l’intérêt décisif de notre classe n’est pas là, mais bien dans les luttes, les grèves, les occupations, les manifestations, les collectifs et coordinations, dont veulent nous détourner les représentants du pouvoir.
Notre intérêt est de forger un large front social de lutte contre toutes les conséquences dramatiques du capitalisme. Notre Parti communiste, qui doit se renforcer, va lancer des campagnes de lutte accusant le capitalisme sur la santé, la vie chère, l’emploi, les libertés démocratiques, les violences policières, l’environnement, la paix. Nous appelons à ce que les luttes se fédèrent localement et nationalement. Notre Parti poussera à l’émergence d’une aile anticapitaliste à ce front de toutes les victimes de ce mode de production, car la cause de tous les maux et de toutes nos souffrances est dans la propriété privée capitaliste et son État bourgeois. Nous devons nous débarrasser de l’un et de l’autre au moyen d’une révolution pour le socialisme-communisme qui nous donne le pouvoir.
Notre droit à un avenir radieux passe par là, en France et pour toute l’humanité.

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