
Déclaration de l’IPCOE : Non au fardeau de la crise capitaliste !
Ci-dessous la
DÉCLARATION DES PARTIS DE L’INITIATIVE COMMUNISTE ΕUROPÉENNE (dont notre Parti est membre pour la France)
Consultable en anglais sur le site de l’IPCOE -
Contre les mesures anti-ouvrières et anti-populaires imposées pour faire porter aux travailleurs le fardeau de la crise capitaliste !
Un an après les premiers cas de Covid-19 en Europe, la classe ouvrière et les couches populaires subissent toujours les conséquences dévastatrices de la crise capitaliste et de la pandémie.
Si on compare avec la situation d’il y a un an, on peut facilement dire combien les conditions de vie et de travail de la classe ouvrière et des couches populaires se sont dégradées en raison de l’escalade de l’offensive du capital et de la politique anti-populaire des gouvernements bourgeois. Le capitalisme n’a pas pu empêcher une nouvelle crise de suraccumulation et, tout comme lors des crises précédentes, les capitalistes essaient de d’en faire porter le fardeau par les travailleurs.
La crise économique actuelle n’a pas été causée par la crise sanitaire à laquelle nous assistons. L’arrivée du Covid-19 a été le catalyseur d’une crise dont les conditions préalables s’étaient déjà créées au sein du système capitaliste, comme le montre le ralentissement de l’économie en 2019. Les décennies de privatisations et de coupes budgétaires dans le système de santé publique, ainsi que les politiques menées contre la classe ouvrière et les travailleurs, ont encore aggravé les problèmes. Les gouvernements bourgeois choisissent d’augmenter les profits des grandes entreprises au détriment de la vie et de la santé des travailleurs.
La situation grotesque des dernières semaines concernant l’achat de vaccins à différentes sociétés multinationales est une preuve de la politique anti-populaire des gouvernements et du caractère de classe de l’Union européenne, en tant qu’union transnationale du capital, qui sert les intérêts des compagnies pharmaceutiques européennes contre leurs concurrents, toujours au détriment des intérêts de la majorité travailleuse.
Comme cette crise s’était déjà manifestée avant la pandémie, les différents pays capitalistes reportent à nouveau son fardeau sur la classe ouvrière. Les gouvernements bourgeois, quelle que soit leur gestion libérale ou social-démocrate, recourent à des confinements successifs contre le virus, invoquant l’augmentation des infections, des hospitalisations et des décès, qui sont le résultat de leurs tentatives de « sauver l’économie ». Les grands groupes d’entreprises reçoivent un soutien financier et des incitations de la part des différentes administrations. D’autre part, ils basculent sur le modèle de travail de la « flexicurité » et du travail à la demande, avec les attaques aux droits du travail que cela provoque, et la généralisation de nouvelles modalités de travail comme le télétravail qui se renforce.
Dans un contexte où les conditions de vie se détériorent, les mobilisations militantes des travailleurs, malgré le respect de toutes les mesures de protection sanitaire, ont donné lieu à l’interdiction de grèves et à une répression sévère des manifestations, actes et protestations pour « raisons de santé ». Au contraire, on constate dans plusieurs pays d’Europe qu’il n’y a pas de barrières aux activités organisées par les employeurs, et elles sont même promues et soutenues. De plus, la criminalisation des loisirs et de toute autre activité considérée comme « inutile », notamment pour les jeunes, est une manière de couvrir une triste réalité : la plupart des infections se produisent dans la sphère du travail et sont causées par un manque de conditions de sécurité sur les lieux de travail, car ces conditions sont incompatibles avec les profits des capitalistes.
Les partis communistes et ouvriers de l’Initiative, face à la nouvelle confirmation de la nature anti-ouvrière et anti-populaire des gouvernements européens, appellent la classe ouvrière et les couches populaires à s’organiser et à se battre dans chaque quartier, sur chaque lieu de travail, dans chaque école, pour que l’État et les employeurs paient pour la crise. Cette crise n’est pas une crise créée par la classe ouvrière. C’est une crise du capitalisme. C’est la crise d’un système incapable de répondre aux besoins de la majorité de la population, et dont les intérêts sont totalement opposés à ceux des travailleurs. Nous appelons le prolétariat à se mobiliser pour exiger les mesures de protection pour sa santé et ses droits, à se joindre à la lutte de manière plus déterminée, afin de dépasser ce système obsolète et de construire un système alternatif, dans lequel l’économie répondra aux besoins du peuple, et les progrès scientifiques et technologiques seront appliqués pour assurer le bien-être global des travailleurs. Ce système est le socialisme-communisme.