Arnaques et capitalisme...
Il nous arrive régulièrement d’évoquer le « pourrissement » du système capitaliste, visible notamment à travers les graves régressions subies par les travailleurs, la jeunesse et les retraités dans leurs conditions de travail et de vie, ainsi que dans le retrait des conquêtes sociales et démocratiques.
Ce pourrissement se traduit aussi par les phénomènes accrus de parasitisme social, par les arnaques et tromperies, le détournement d’argent public, la casse des activités de recherche et développement, ou encore la destruction des services publics...
La pandémie de Covid-19 a été un terrain propice à l’apparition d’arnaques et de tromperies en tous genres. En témoignent les contrôles menés par la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes), qui a repéré pas moins d’un millier de sites Internet vendant de faux tests de dépistage, de faux vaccins ou encore de faux arrêts-maladie. De plus, lors du premier confinement, la rareté des masques ou des flacons de gel hydroalcoolique a ouvert la voie à de nombreuses arnaques sur les prix, la qualité ou la provenance.
A noter aussi la prolifération de majorations injustifiées, pratiquées par certains professionnels profitant de la pandémie de Covid-19 pour augmenter leurs marges au détriment des publics concernés. Par exemple, une entreprise dans les Hauts-de-Seine a engrangé plus de 300 000 € en appliquant une « majoration Covid-19 » ou une « majoration crise sanitaire » lors des interventions de ses techniciens. Les téléconsultations médicales, qui se sont multipliées, ont là aussi fait naître des abus, avec des défauts d’information sur les tarifs et les honoraires voire des pratiques commerciales trompeuses... Et cette liste est loin d’être exhaustive.
Mais ces dérives, justement dénoncées dans certains médias, ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt des arnaques à grande échelle qui caractérisent le système capitaliste :
Ainsi le monopole pharmaceutique français Sanofi poursuit-il ses suppressions d’emplois dans sa branche recherche et développement (R&D) tout en continuant à percevoir de l’argent public, plus d’un milliard d’euros d’aides publiques en dix ans.
Ainsi la casse du service public de la santé et de l’hôpital continue-t-elle, malgré les revendications des personnels soignants en lutte, en première ligne contre la pandémie de Covid-19. 4 milliards d’euros d’économies seront ainsi imposées à l’hôpital public, avec une accentuation de la suppression des lits d’hôpitaux et des postes de personnels soignants, et même des fermetures d’hôpitaux comme celle de Bichat.
Ainsi la gratuité des soins est-elle de plus en plus remise en cause, avec par exemple un « forfait Urgences », qui va remplacer le ticket modérateur actuel, créé à partir du 1er septembre 2021, consistant à facturer 18€ pour un passage aux urgences non suivi d’hospitalisation, quels que soient les actes et prestations fournis.
Enfin, la pandémie de Covid-19 fait un peu plus tomber le masque du capitalisme et démontre que ce dernier, fondé sur le vol d’une partie de la valeur produite par la force de travail au profit d’intérêts privés, n’est pas la solution mais bien le problème. En sortir, cela signifie en finir avec ce mode de production, renverser le pouvoir des possédants ainsi que son appareil d’État, socialiser les moyens de production et d’échange pour bâtir une nouvelle société, le socialisme-communisme, dans laquelle les moyens de production et d’échange ainsi que le pouvoir seront aux mains des travailleurs, et où la production sera planifiée démocratiquement pour répondre aux besoins des populations et des territoires.
Cet article fait partie intégrante de notre campagne contre la vie chère dont vous pouvez consulter le site dédié ICI