Gaza martyrisée : gouvernements et médias à leurs bottes complices !
Déclaration du PCRF
Depuis le jeudi 2 mai 2019, la Bande de Gaza est à nouveau bombardée par l’armée israélienne. On compte au moins 27 morts, dont deux femmes enceintes et un bébé, des dizaines de blessés, plusieurs immeubles d’habitation entièrement rasés. Des victimes civiles totalement ignorées par l’ambassadrice de France à Tel-Aviv, qui s’est déconsidérée en n’ayant des paroles que pour les 4 victimes israéliennes. Et à l’image du Quai d’Orsay, qui parle d’ « affrontements » au lieu de bombardements, le même refrain est repris, en boucle, dans nos médias et dans les réactions des gouvernements occidentaux : la faute au Hamas et à ses centaines de roquettes, « nouvelle flambée de violence », les morts sont comptés, de chaque côté, dans un renvoi dos-à-dos, sans aucun rappel des conditions et positions respectives de l’oppresseur et de l’opprimé.
Personne ne rappelle que le siège de Gaza dure depuis plus de 12 ans.
Personne n’évoque les rapports des missions de l’ONU sur le terrain, qui disent le désastre humanitaire en cours : plus d’eau potable à Gaza, quelques heures par jour seulement d’électricité, pas de médicaments, pas de travail non plus, sans compter une crise alimentaire grave ; une catastrophe humanitaire, méthodiquement fabriquée par Israël.
Personne ne rappelle les « Grandes Marches du retour » commencées le 30 mars 2018, et qui tuent chaque vendredi des civils désarmés : 251 Palestiniens abattus par des snipers depuis un an et des milliers de blessés par tirs ciblés sur les jambes avec des balles mutilantes qui provoquent immanquablement l’amputation.
Ces rappels permettraient pourtant d’expliquer en partie la « pluie de roquettes » par le désespoir devant cette mort lente imposée. Car comment imaginer que deux millions de personnes enfermées dans de telles conditions depuis douze ans acceptent silencieusement et pacifiquement leur terrible sort ?
Sortir de cet engrenage diabolique, c’est faire ce qu’aucun État occidental n’a voulu faire jusqu’ici : cesser le soutien inconditionnel au gouvernement israélien, dont la politique d’apartheid et de colonisation sert les visées impérialistes de ces États et de leurs bourgeoisies dans la région ; reconnaître la légitimité de la résistance palestinienne, y compris dans le cadre du droit international, ainsi que la légitimité des sanctions réclamées depuis des années par les Palestiniens eux-mêmes et par leurs soutiens du mouvement BDS ("Boycott-Désinvestissement-Solidarité") ; exiger la levée du siège de Gaza, le rétablissement de la libre circulation des marchandises et des hommes, exiger d’Israël qu’il arrête la répression, la colonisation, juger les crimes de guerres déjà commis et ceux en cours, sanctionner l’oppresseur, et soulager l’opprimé.
Pour tout cela, le Parti Communiste Révolutionnaire de France exprime sa totale solidarité avec le peuple palestinien, et son soutien à toutes les forces de résistance contre l’occupant israélien.
Il appelle les travailleurs et travailleuses de France à rejoindre toutes les actions de solidarité et de soutien organisées en faveur du peuple de Gaza et de Palestine.
Paris, le 7 mai 2019